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Traité du Goulet

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Traité du Goulet
Description de cette image, également commentée ci-après
Philippe Auguste et Jean sans Terre concluent la paix.
Langue latin
Signé
Parties
Parties Roi de France Roi d'Angleterre
Signataires Philippe Auguste Jean sans Terre

Le traité du Goulet est un traité de paix conclu, selon le chroniqueur Rigord, le jeudi [N 1],[N 2] à Gueuleton[1],[2] (Guletun en 1199) près de Vernon, juste à hauteur des forts de l'île aux Bœufs[3],[4].

Conditions du traité

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Le roi d'Angleterre, dit Jean sans Terre, reconnaît la suzeraineté du roi de France sur les possessions continentales des Plantagenêt[5] (Normandie, Anjou et Aquitaine) et doit lui verser 20 000 marcs[6] de relief.

Philippe reconnait Jean comme le successeur légitime de Richard Cœur de Lion, et peut conserver ses conquêtes les plus récentes : le Vexin normand sauf Château Gaillard, et le comté d'Évreux[6].

Le roi d'Angleterre cède ses fiefs du Berry (Bourges, Issoudun et Graçay) au prince Louis, fils du roi Philippe Auguste, pour la dot de Blanche de Castille, fille du roi de Castille Alphonse VIII, petite-fille d'Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine et nièce de Jean d'Angleterre. Toujours selon Rigord, le lundi suivant l'Ascension[7], soit le , le prince Louis épouse Blanche de Castille. En contrepartie, le roi Philippe Auguste renonce à tout droit sur la Bretagne et le jeune Arthur doit prêter hommage au roi Jean.

Les instruments juridiques authentiques ont fait l'objet de copies des deux côtés de la Manche. Ces copies examinées par Charles Petit-Dutaillis lui font dire en 1941 (op. cit.) que les copistes successifs se sont montrés susceptibles au point que les variantes frisent la falsification, spécialement de la clause du serment.

Bibliographie

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  • Charles Petit-Dutaillis, « Les copies du traité de paix du Goulet (). Variantes et falsifications », Persée, vol. Bibliothèque de l'école des chartes, nos 102-1,‎ , p. 35-50 (lire en ligne, consulté le ).

Notes et références

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  1. Rigord écrit : « L'an du Seigneur 1200, au mois de mai, le jour de l'Ascension du Seigneur, Philippe roi de France et Jean roi d'Angleterre, conclurent ensemble la paix entre Vernon et l'île des Andelys ». Sachant qu'en 1200 Pâques tombe le 8 avril, l'Ascension arrive donc 40 jours plus tard en comptant le dimanche de Pâques, soit le jeudi . La plupart des historiens donnent cependant comme date pour le traité le 22 mai (« La Bretagne sous l'orage Plantagenêt, page 219 », (consulté le )).
  2. Jean Fleury, Le mystère de la Chesnaie : Une légende bretonne, Éditions L'Harmattan, 2007, page 12.

Références

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  1. François Guizot, Collection des mémoires relatifs à l'Histoire de France - Vie de Philippe Auguste par Rigord, J.-L.-J. Brière, Paris, 1825, p. 148.
  2. Jean Mineray, préface de Michel de Decker, Gaillon, un château, des villages, des histoires…, Luneray, éditions Bertout, 1984, p. 46-47 (ISBN 2-86743-023-2).
  3. « Quelques aspects de l'histoire du hameau », notice no IA27000537, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Jean Mineray, Récits et documents pour servir à l'histoire de Gaillon et d'alentour, Luneray, Bertout, , 255 p. (lire en ligne), p. 29.
  5. Rigord, Vie de Philippe Auguste, op. cit..
  6. a et b Anne-Marie Flambard Héricher (préf. Vincent Juhel), Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siècle, vol. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, Société des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 64.
  7. François Guizot, op. cit., p. 153.